Ces oiseaux qui passent l'hiver avec nous en bravant le froid
Nous vous convions à un petit tour d'horizon non exhaustif des principales espèces d'oiseaux observables à Chamrousse l'hiver.
Le plus connu est sans conteste le chocard à bec jaune, appelé souvent "choucas" par les montagnards.
Presque toujours en groupe, il rôde dans la station à l'affût des restes de casse-croûte laissés par les touristes, ou de nourriture mise à disposition sur les balcons. Attention, si vous commencez à les nourrir, ils deviennent vite envahissants et chassent d'autres espèces plus discrètes et plus rares.
Le plus emblématique de Chamrousse est le casse-noix moucheté, oiseau rare au niveau national, même sur d'autres massifs, il est facilement observable à Chamrousse, une des communes de France où il est le plus fréquent. Celà est dû à la présence de pins cembros dont il récolte les graines à l'automne pour les enfouir par paquet dans des caches souterraines qu'il retrouve à 80%, même sous un mètre de neige.
Le plus curieux par son aspect, le bec croisé des sapins est souvent visible au sommet des conifères dont il extrait les graines des cônes grâce à son bec croisé. Le mâle est particulier avec sa poitrine rouge brique.
Le plus petit, parmi les plus petits d'Europe, Le roitelet huppé, pèse 4 à 6 grammes, plumes comprises. On le voit et on entend son champ fluet dans la partie basse des épicéas en hiver.
Le plus gros, l'aigle royal peut, lui, peser de 3 à 6 kg. Il est présent en hiver surtout le long des falaises de la Romanche profitant des courants d'air chaud ascendants pour s'élever sans donner un seul coup d'aile.
Le plus difficile à voir : la chouette de Tengmalm est pratiquement impossible à observer. Mais on peut l'identifier facilement de février à début avril par son chant très particulier. Elle peut être entendue à Chamrousse à la limite supérieure de la forêt d'épicéas.
Le plus aléatoire des oiseaux hivernaux est le grand corbeau. Assez abondant certaines années, il est presque inexistant de temps à autre. Il est remarquable par ses parades nuptiales en mars avril. Lors de celles- ci, il lui arrive de voler le dos tourné vers le sol de courts instants, mais assez fréquemment.
Les plus bruyants sont les tarins des aulnes, toujours en groupe en hiver, piaillant sans cesse. Des regroupements sont fréquents dans la montée au Lac Achard.
Les plus sociaux sont les mésanges qui vivent en bandes appelées «rondes de mésange» Elles regroupent des mésanges noires, boréales, huppées et plus exceptionnellement, charbonnières, bleues.
Il n'est pas rare que des grimpereaux des bois y soient mêlés.
Le plus «frappeur» et impressionnant par la force de son bec, le pic noir. attaque les arbres dont le tronc contient des fourmis charpentières. Difficile à voir, il se repère par ses tambourinages, ses cris stridents et les énormes cavités qu'il creuse dans les troncs aux pieds desquels on trouve des copeaux de plusieurs centimètres de long.
Le plus vulnérable, très sensible aux dérangements hivernaux, et aux coups de froid tardif, le petit coq de bruyère ou tétras-lyre passe la nuit enfoui dans la neige. Sa présence est signalée par ses fientes cylindriques laissées sur la neige. Chassable, il fait chaque année l'objet de comptage par la société de chasse locale.
Pour terminer, n'oublions pas ceux qui descendent des sommets : La niverolle et l'accenteur alpin qui viennent chercher refuge dans la station et fréquentent volontiers nos balcons lors des tempêtes de neige.
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